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dimanche 30 janvier 2011



La photographie joue avec le visible comme un enfant avec des objets qu’il détourne de leur usage habituel.
Elle joue avec les images comme un prestidigitateur démultipliant, escamotant, transfigurant à loisir des accessoires qu’il rend fabuleux.                   
Elle joue avec les apparences  comme un voyant qui scrute et sonde des figures dessinées sur des cartes, des lignes gravées sur des paumes, pour y déceler des secrets et en extraire des récits insolites.                                                                                 
Elle joue avec la réalité comme un rêveur éveillé qui superpose les visions et fait danser les dimensions du temps.                             
Elle joue, pour le plaisir de jouer, par amour du visible, par désir de montrer l’inévident, l’insoupçonné.                                                    
Elle joue très sérieusement, passionnément, comme jouent les enfants.

4 commentaires:

  1. C'est un très beau texte sur la photographie et j'aime beaucoup la phrase : "(La photographie) joue avec la réalité comme un rêveur éveillé qui superpose les visions et fait danser les dimensions du temps. "

    Je viens de temps en temps regarder les photos que vous avez mis sur ce site. (pas envie de dire "mises", ça sonne mal).
    Il y a celle qui figure en 1ère de couverture du livre de Sylvie Germain "Éclats de sel" (dans l'édition Folio). Dommage qu'il n'y ait pas celle de "Chanson des mal-aimants" : cette longue et belle femme brune habillée de noir qui enserre son buste, une main gantée de noir posée sur son épaule, l'autre enfouie...

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    1. bonjour, je suis aussi à la recherche de cette photo de la femme de la couverture des mal-aimants car elle ressemble comme deux gouttes d'eau à ma belle mère... avez-vous obtenu une réponse de la part de la photographe ?

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  2. Le meilleur climat dans les photos noir et blanc. Vous ne pouvez pas avoir des grands-parents en polonais? Parce que c'est les climats comme le bassin houiller polonais.

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  3. Bonjour Tadeusz,
    Par ce blog, où vous parlez admirablement de la photo, je vous retrouve. Vos souvenez-vous de la Syrie où nous étions il y a quelques années ? Je suis la conteuse du groupe et je n'ai jamais oublié les moments que nous avons passés là-bas. Dites-moi comment vous allez et comment va Sylvie...
    Patricia Gaillard

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